Act for Food : au delà des discours, Carrefour veut « crédibiliser sa démarche durable »

Repéré le 05 juillet 2019

Comment dépasser les accusations de greenwashing ? En prenant des engagements concrets pour la rémunération des producteurs, l'alimentation bio, les substances controversées. Avec l'opération Act for food, Carrefour veut devenir le leader de la transition alimentaire et renouer la confiance avec les consommateurs. Ses objectifs sont autant de gages de crédibilité qu'il entend mettre en avant. Une question de survie pour un secteur dont l'image auprès des consommateurs est de plus en plus mauvaise.

Difficile aujourd’hui, quand on est distributeur, de ne pas être accusé de greenwashing ou de socialwashing. Surtout quand, à longueur de publicités, la grande distribution promet aux consommateurs du « bien-être animal », « bien manger », « sans pesticide », « sans conservateur », « sans antibiotique ». Mais cela ne signifie pas que des avancées concrètes sont engagées. C’est le sens de l’opération Act For food lancé en septembre 2018 par Carrefour.

Le distributeur, qui entend devenir le leader de la transition alimentaire, s’est fixé des objectifs concrets : garantir du bio 100 % français pour les produits de la marque, exclure 100 substances controversées de leurs produits, accompagner 500 agriculteurs à la conversion au bio, supprimer les traitements antibiotiques, etc. Des engagements qui permettront de renouer la confiance avec le consommateur.

Se renouveler pour survivre

« Le modèle assez uniforme des supermarchés est aujourd’hui contesté et doit profondément évoluer sous la pression de la révolution digitale, des comportements de consommation et de production », explique, lors du Positive Investors Forum de Novethic, Laurent Vallée, secrétaire général de Carrefour, « Nous voulons accompagner cette transformation en rendant les produits que veulent les consommateurs – de plus en plus bio, « sans » et de qualité – accessibles. Tout en travaillant sur la juste rémunération des producteurs, la réduction des emballages… ».

Cette transformation est une question de survie pour les distributeurs. C’était d’ailleurs le constat qu’avait établi Alexandre Bompard, PDG du groupe, lors de l’annonce de la suppression de postes en février 2018. « Carrefour n’a pas suffisamment évolué avec ses clients », avouait-il. Les consommateurs se détournent de plus en plus des hypermarchés, dont ils se méfient, privilégiant les drive, enseignes bio ou petits producteurs.

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Lire l'article en entier Source : Novethic Date source : 4 juillet 2019