Anna Turell, directrice du développement durable chez Décathlon : «Un caoutchouc 100% naturel, c’est l’une de nos plus belles réussites»
Depuis un an, cette Anglaise travaille à réduire l’empreinte environnementale du mastodonte de l’équipement sportif, Décathlon. En plein Jeux olympiques de Paris, dont la marque française est partenaire, elle nous raconte comment elle compte relever ce défi de taille.
Il y a quelques semaines, Anna Turrell présentait à Hendaye, au Pays basque, une incroyable innovation. Décathlon, partenaire des Jeux olympiques de Paris, a travaillé pendant deux ans avec la marque américaine Yulex pour réussir à fabriquer la première combinaison en polymère 100% végétal. La directrice du développement durable de la marque, nommée il y a un an, pousse à la fois l’entreprise à ce genre d’initiatives, mais souhaite aussi baisser de 42 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, et même, atteindre un «net zéro» d’ici à 2050. Rencontre avec une pionnière.
Madame Figaro . – Pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel ?
Anna Turrell. – J’ai grandi au Royaume Uni dans la partie agricole et rurale du pays. À 18 ans, j’ai choisi de faire des études d’anthropologie parce que j’étais fascinée par les gens. Après mon master, je suis partie travailler au Népal et au Cambodge dans un programme de développement international. Mais en voyant les difficultés de logistique et de corruption sur le terrain, dont le système d’obtention des subventions des ONG ne tient pas forcément compte, j’ai compris qu’il y avait une autre manière de conduire au changement.
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