Elevage : des prés de l’Aveyron aux rayons de la grande distribution

Repéré le 04 juin 2019

Depuis vingt ans, Auchan a noué un partenariat avec des éleveurs de l’Aveyron. Mieux rémunérés, ils s’engagent à fournir des bêtes élevées sans OGM ni antibiotiques.

Les lourdes portes du hangar s’ouvrent, et les quelque 70 veaux qui ont brouté dans les prairies cet après-midi se précipitent à l’intérieur, en meuglant à cœur joie. Chacun cherche sa mère. S’ensuit un long silence dès que la tétée a commencé, dans ce bâtiment où de la paille est ajoutée tous les trois jours – « non par obligation, juste pour que les animaux restent propres », précise le jeune patron de la ferme, Romain Bastide – et où des tue-mouches électriques (on les appelle les grille-pains) remplacent les anti-mouches chimiques, qui étaient auparavant mis sous la litière.

Un label qui réunit 300 éleveurs

Un peu d’air circule, mais tout est fait pour éviter les courants d’air. Et pour cause : dans cette ferme tenue depuis quatre générations par les Bastide, on s’est engagé à limiter au strict minimum les antibiotiques. Et pour ce faire, le plus sûr moyen est de tout faire pour que les bêtes, des vaches limousines, ne tombent pas malades. Une caméra de surveillance reliée à un iPhone permet de vérifier que tout se passe bien quand l’agriculteur n’est pas là.

Voilà plus de vingt ans maintenant que Pierre Bastide, qui a cédé le flambeau à son fils en 2013, a conclu un partenariat innovant avec le distributeur Auchan et les abattoirs de Bigard à Castres (Tarn). Lui et les 300 éleveurs du label « veau de l’Aveyron et du Ségala », regroupés dans la société SA 4R – pour Responsabilité, Rigueur, Régularité, Réussite – fournissent chaque année entre 11 et 12 000 veaux à Auchan. L’idée de départ, qui depuis a fait école, était de faire en sorte que chacun soit rémunéré à sa juste valeur.

Des bêtes achetées 15 % plus cher

Un accord gagnant-gagnant, qui n’a cessé de faire ses preuves, où chacun respecte des engagements forts. Auchan s’engage, chaque fin d’année, sur des prix et des volumes pour l’année suivante.

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Lire l'article en entier Source : Le Parisien Auteur : Odile Plichon Date source : 1 juin 2019