Emery Jacquillat (PDG – Camif) : « Militant de la première heure »

Repéré le 02 juin 2019

Emery Jacquillat a toujours aimé faire les choses en avance : rouler en voiture électrique, supprimer le catalogue papier d’une entreprise fondée en 1947, faire du made in France un étendard… et inscrire la Camif dans les entreprises à mission sociale, six ans avant la loi Pacte.

À sa sortie de HEC, à une époque où cela n’était pas encore répandu, Emery Jacquillat choisit la voie de l’entrepreneuriat. « On était deux dans la promo. » Le jeune homme part en stage chez Orangina, à New York. Et revient en France avec une seule idée en tête : créer une société de vente de matelas par téléphone, sur le modèle d’une entreprise découverte là-bas, Dial-a-Mattress. Ce sera Matelsom.

Quelques années plus tard, en 2008, il reprend à la barre du tribunal de commerce la Camif. Alors en cessation de paiement, avec 18 millions d’euros de pertes au compteur, la coopérative ne fait pas envie, d’autant que l’explosion de l’e-commerce va bousculer les mastodontes de la vente à distance. Mais Emery Jacquillat connaît bien le vépéciste de Niort : il lui vend des matelas via Matelsom.Depuis dix ans, il se bat pour transformer la Camif. En 2013, il en fait l’une des premières entreprises à mission sociale. Il initie un tour de France des fabricants où il propose aux clients de rencontrer ceux qui font leurs meubles. Aujourd’hui, presque la totalité des collections est « écoconçue » avec des industriels français.

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Lire l'article en entier Source : LSA Auteur : Magali Picard Date source : 31 mai 2019