La Fourche, le magasin bio qui casse les prix, mais pas les producteurs

Repéré le 16 octobre 2019

La Fourche va-t-il disrupter le marché de la distribution ? Ce magasin en ligne propose des produits bio jusqu'à 50 % moins cher que les réseaux classiques grâce à un système d'abonnement et des marges quasi nulles. Et la transparence est de mise : l'impact carbone et nutritionnel de chaque produit est indiqué. Dans le cadre de l'initiative "La France des Solutions"* du 14 au 20 octobre, dont Novethic est partenaire, nous vous proposons de découvrir une solution innovante et solidaire.

Comment peut-on vendre des produits bio jusqu’à 50 % moins chers que chez ses concurrents, sans pour autant casser les prix chez les producteurs ? C’est ce que nous nous sommes demandé en allant à la rencontre de la Fourche dans son entrepôt de Livry Gargan dans le 93. Ce supermarché en ligne qui s’est lancé en septembre 2018 affiche des prix défiants toute concurrence. Son secret ? La réduction à l’extrême des marges.

Une économie de 250 euros par an

« On fonctionne grâce à une communauté d’adhérents. Chacun doit payer 59 euros par an pour accéder au catalogue et se faire livrer autant de produits bio qu’il le souhaite », explique Lucas Lefebvre, cofondateur du site, « C’est la fidélité de cette communauté d’adhérents qui nous permet de diviser nos marges par quatre par rapport à un magasin classique. » Si le business model doit encore faire ses preuves, en seulement un an, le magasin compte 7 000 adhérents. Chacun économiserait 250 euros par an par rapport à un magasin bio classique.

Surtout, les cofondateurs ont misé sur la transparence. D’un côté, l’impact nutritionnel de chaque produit est indiqué grâce au calcul de la célèbre appli Yuka, de l’autre, la Fourche est devenue le premier supermarché a indiqué le bilan carbone des produits proposés grâce à l’application Etiquettable. « Nous sommes exigeants dans le choix de nos fournisseurs. Nous allons préférer un producteur de sauce tomate bio italien qui se fournit en tomate, oignon, basilic à moins de 100 km de son usine qu’un producteur français qui s’est procuré les tomates en Espagne et le basilic en Pologne, » avance Lucas Lefebvre.

Une livraison pas si polluante

Reste que la livraison elle, est souvent pointée du doigt par les associations pour son impact sur l’environnement. Pourtant, selon la Fourche, livrer des produits secs – le site ne vend pas de produits frais pour ne pas concurrencer les petits commerçants – est bien moins polluant. « C’est contre-intuitif, mais si 30 % des consommateurs vont acheter leurs produits en voiture, ce sont 30 voitures qui se déplacent pour 100 paniers alors qu’un camion de livraison va pouvoir livrer 100 personnes dans la journée », défend le cofondateur du site.

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Lire l'article en entier Source : Novethic Date source : 15 octobre 2019